Mathagora se donne comme but : chercher et parfois produire (= publier)
À qui nous adressons-nous ?
Nous voyons MathAgora comme une plateforme de ressources pour les jeunes enseignants, mais aussi comme un lieu de vulgarisation pour les parents et le grand public, et enfin surtout comme un espace de réflexion en soi, pour nous-mêmes.
On constitue peu à peu des groupes, auxquels on participe selon son temps dispo et ses envies (par exemple : groupes de travail sur les fractions, sur un panorama des maths, sur le lien primaire/secondaire, sur l’histoire de l’enseignement des maths, sur maths et dys, et ainsi de suite suivant vos idées…).
Comment sont constitués les groupes ?
Les groupes se constituent selon les affinités de chacun :
– pas d’obligation de produire quand on adhère à MathAgora : car on adhère avant tout pour réfléchir ; si on souhaite participer à un travail destiné à l’édition, ou en proposer un, on le fait, mais si l’on souhaite seulement écouter, on écoute ; si l’on souhaite échanger, on échange.
– pas de pression dans le temps, ni pour réfléchir, ni pour produire ; sur ce point, on se place à contre-courant d’une société où tout doit aller vite, où les données changent au fil des élections et des lobbies, et où le cerveau est soumis à des impératifs de résultat.
Que voulons-nous produire ?
Un groupe comme décrit ci-dessus, lorsqu’il estime avoir rassemblé suffisamment d’idées, peut proposer à MathAgora de publier une page, un livre, des exercices, une pensée…
Le but de MathAgora n’est pas de produire des bases d’exercices ; mais un groupe donné peut avoir envie d’aller dans cette direction-là. Un seule direction nous paraît inappropriée, celle des manuels : MathAgora ne se donne pas du tout comme objectif de publier quelque manuel scolaire que ce soit, ou alors un manuel indépendant des programmes. [ça me fait un, peu mal au cœur d’écrire ça quand je pense à cette collègue russe qui voulait absolument aller vers ça qu’en pensez-vous ?]
Un groupe de réflexion ne se contraint pas à trouver : par essence, la recherche ne produit pas toujours de réponse, ou pas toujours de réponse sur le sujet initial (on trouve parfois autre chose).
MathAgora ne se donne pas comme ambition de rédiger des manuels scolaires (qui dépendraient des programmes donc des lobbies des gouvernements), sauf s’il s’agit d’un manuel indépendant des programmes. D’une certaine manière nous serons des chercheurs, pas des copistes…
En ce qui concerne l’activité de chercher et/ou de produire, un même thème peut donner lieu à d’innombrables directions différentes. Par exemple, si l’on travaille sur les fractions, on peut : établir un constat de terrain sur le sujet ; imaginer des façons d’enseigner les fractions ; placer les fractions dans une filiation (ça doit venir après telle notion et ça permet de déboucher ensuite sur telle notion) ; rassembler des exercices sur les fractions ; inventer des créations artistiques à partir des fractions ; voir comment donner l’intuition des fractions aux enfants des classes où la fraction n’est pas au programme formellement ; discuter multi-niveaux pour faire une synthèse de quand et comment la fraction est vue dans la scolarité ; dégrossir le problème pour distinguer fraction, division, quotient, rapport, nombre rationnel…
Enfin, que l’on réfléchisse ou que l’on produise, la question des pistes à garder ou pas se pose. Nous proposons deux métaphores : la notion réserve archéologique (ce qui est là sera mis à jour un jour ou l’autre) ou de branche en développement de logiciels (une fonctionnalité non retenue pour la prochaine version reste à disposition pour plus tard)
Quel est notre lien avec l’extérieur ?
Tout d’abord, MathAgora ne devrait jamais dépendre d’un groupe de pression quelconque.
Une autre question qui se pose est le rapport au travail qui a déjà été fait par d’autres groupes de travail, tels que Sésamaths, Image des maths, les Irem, l’Apmep… :
- on peut considérer que déjà par nos travaux on va se référer à nos prédécesseurs (exemple Nicolas Rouche sur les fractions), afin que toute personne venant lire nos travaux sache qu’elle pourra y trouver des références vers tout ce qui, à notre connaissance, a déjà été pensé ou produit sur le sujet ;
- ensuite, MathAgora n’est pas un cercle de didacticiens, mais une association vouée à faire des liens entre le terrain et la pensée pédagogique, des liens aussi entre les différents niveaux où les membres exercent (primaire, secondaire, supérieur, général, technologique… : c’est la marque de fabrique n°1 de MathAgora), des liens encore entre les différents corps de métiers des membres (enseignants, orthophonistes, chercheurs, psychologues, inspecteurs, anciennes ou nouvelles générations…), des liens peut-être aussi entre des horizons divers (on avait en 2021 des collègues francophones mais ayant travaillé en Russie ou en Irlande), et enfin parfois des pistes d’idées simples qui peuvent donner envie tout simplement d’aller approfondir, ;
- MathAgora est totalement indépendant de l’E.N. et indépendante aussi (très important) des maisons d’édition, cela reste une marque de fabrique (la n°2) et un atout de liberté d’approche.